Cette opération de 10 logements locatifs sociaux s’inscrit dans le cadre du Plan National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PNRQAD).
L’étroite parcelle sur laquelle le projet vient s’immiscer est prise entre deux immeubles de logements existants. Dans un souci d’insertion courtoise vis-à-vis des bâtiments voisins, la ligne de gouttière du projet vient se raccrocher à celles des deux bâtiments qui le jouxtent . Leur différence d’altimétrie se traduit par le fléchissement de cette ligne horizontale sur la façade sur rue.
Parce que le projet s’inscrit dans une démarche environnementale revendiquée mais aussi parce que l’exiguïté de la parcelle et son accès difficile l’incitaient, les architectes de JTB.architecture ont proposé un parti constructif adapté à ces critères.
Le bâtiment est ainsi constitué d’un socle en béton armé et maçonnerie, sur lequel repose les cinq étages et combles entièrement construits en panneaux de bois en lamellé-croisé KLH.
Ce choix structurel présente de nombreux avantages :
- il minimise les contraintes liées aux installations de chantier (pas de grue fixe),
- il permet le montage du gros-oeuvre en un temps record (seulement neuf jours pour édifier les six niveaux supérieurs),
- il garantit un chantier propre et à faibles nuisances,
- il facilite la constitution d’une enveloppe thermiquement performante,
- il participe à la lutte contre les changements climatiques en stockant du C02.
En France, les constructions de logements collectifs en structure bois d’une telle hauteur se comptent encore sur les doigts d’une main. La composition des cages d’escaliers et ascenseurs en bois sont de surcroit inédite pour ce type de programme.
Malgré ses dimensions modestes, le projet propose une grande diversité de typologie de logements, du T1 au T5, tous traversants et offrant un espace privatif extérieur à chacun.
L’enveloppe du bâtiment est intégralement isolée par l’extérieur et revêtue d’une peau métallique laqué blanche.