21 LOGEMENTS EN ACCESSION LIBRE
RUE DELAUNE, SAINT-DENIS (93)
RT 2012 -10% / NF HQE HABITAT
Maîtrise d’oeuvre : JTB. architecture (mandataire)
Bureau d’études : ARETEC SENOVA
Surface plancher : 1 333 m²
Coût : 2 200 000 € HT
Avancement : Livré mars 2019
Photographies : Luc Boegly
Situés à la rencontre de l’embouchure de la rue Auguste Delaune, axe piéton majeur de la ville, et de du passage Saint-Clément, au croisement des deux lignes de tramway qui desservent Saint-Denis, le lot D2 de l’opération d’aménagement urbain Brise-Echalas constitue la proue du quartier.
L’architecture développée pour la construction des 21 logements du lot D2 s’inscrit le plus justement possible dans un tissu environnant caractérisé par une architecture typique du XIXème siècle. L’édifice le plus emblématique, l’église St-Denys de l’Estrée dessinée par Viollet Le Duc, vient clore la perspective de la rue Delaune à son extrémité Est.
Il s’agit de proposer des volumétries et une écriture de façades garantissant une insertion courtoise dans ce tissu urbain, sans pour autant tomber dans le pastiche ou inversement tendre vers une architecture “bavarde” et ostentatoire.
Le bâtiment A s’élève sur une hauteur de R+5. Du rez-de-chaussée au 3ème étage, il s’implante au strict alignement des limites sur l’espace public et s’adosse jusqu’au dernier niveau contre le pignon de l’immeuble existant du n°14 rue Auguste Delaune. Le rez-de-chaussée du bâtiment A accueille un commerce de 150m² de surface utile
Le Bâtiment B s’implante au Nord de la parcelle, sur une hauteur de R+2+attique, en cohérence avec les gabarits moins élevés qui bordent le passage Saint-Clément.
Sa volumétrie découpée répond à la fois à la celle du bâtiment existant mitoyen, mais également aux règles de gabarits et de propects dictées par le PLU.
Les deux bâtiments sont séparés par un espace libre, largement végétalisé, offrant une porosité visuelle entre l’espace public et le cœur d’ilot
Les façades implantées au strict alignement de l’espace public sont revêtues d’une briquette de terre cuite blanche, rythmée par une trame régulière rappelant la rigueur caractéristique des façades qui longent la rue Auguste Delaune.
Ces façades alternent subtilement deux textures de briques : l’une lisse et émaillée pour les parties courantes et l’autre plus rugueuse (moulée main) pour des zones plus ponctuelles.
Cette écriture, volontairement rationnelle, offre de généreuses baies et de larges ouvertures au droit des loggias (permettant leur insertion discrète).
L’utilisation du matériau brique garantie la pérennité de l’enveloppe des futurs bâtiments.
Les autres façades, situées en retrait (attiques, fonds de loggias) ou donnant vers le cœur d’ilot sont revêtues d’un enduit taloché fin blanc, pour dévoiler la chair (l’enduit) d’un volume monolithique dont on aurait découpé l’écorce (la brique).